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On frôle les 4000…

par Jimmy 26 Janvier 2014, 06:40 Amérique du Sud

Arequipa est un bijou péruvien. Notre arrivée en son cœur nous ravit et pour cause : la place principale (Plaza de Armas) est entourée de bâtiments coloniaux blancs aux arcades majestueuses. De nombreuses rues encore pavées, sont bordées de très vieilles maisons, aujourd’hui investies par les banques. Nous apercevons des cours intérieures fleuries aux travers de grilles en fer forgé ou de grandes portes en bois dessinées. Nous pénétrons dans l’une de ces cours pour y découvrir un commerce très français : pâtisserie – boulangerie… Faites-vous plaisir ! Non loin de là, la visite du couvent de Santa Catalina, véritable ville dans la ville, nous a occupés et fascinés toute une matinée. Les nonnes rentrées ici, faisaient vœu de claustration pour l’éternité (une partie du couvent est encore en activité, mais les règles y sont maintenant moins drastiques). Nous avons pu visiter leurs cellules, les lieux de cultes, les cuisines, les jardins… Heureusement, la porte de sortie est restée ouverte et nous avons ainsi pu continuer notre tour pour l’éternité !

On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…

Nous avons bien fait, car nous aurions manqué La Nueva Palomino, un restaurant servant des spécialités péruviennes. Au déjeuner : rocoto relleno (poivron piquant farci), lomo saltado (porc un peu gras !), une sorte de gratin dauphinois, un gros épi de maïs, ensalada a la criolla (salade avec beaucoup d’oignons) et en dessert, une tuerie, glace fromagère à la cannelle !

Pour balade digestive, nous avons opté pour le mirador. Ce point haut permet de voir la grandeur d’Arequipa et aurait pu nous montrer ses alentours si particuliers. Malheureusement, le temps n’était pas avec nous. Aux beaux jours, Arequipa s’entoure de volcans enneigés atteignant 6000 mètres d’altitude, dont le plus connu, à la silhouette parfaite, se nomme Misti.

On frôle les 4000…
On frôle les 4000…On frôle les 4000…

Comme envoûtés par ce potentiel décor naturel, nous quittons momentanément Arequipa pour explorer, non pas les volcans, mais le Canyon de Colca. Ce canyon, deuxième plus profond au monde (il y a une vraie lutte internationale entre canyons, pour savoir lequel est le plus grand, le plus profond, le plus vieux, …), a la réputation de mettre à mal l’endurance des randonneurs qui l’arpentent. L’altitude y est pour quelque chose (3700 mètres). Pour nous familiariser avec ce phénomène nouveau, nous faisons d’abord escale à Chivay (3660 mètres), une mignonne bourgade de montagne à la vie paisible et à la population campagnarde. Comme les villes montagneuses de chez nous, Chivay possède des bassins d’eaux chaudes naturelles (42°C) aux vapeurs légères de souffre, excellent relaxant ! Le soir, la soupe au quinoa et le spectacle musical dansant typique ont complété la bonne impression de ce petit coin de campagne.

On frôle les 4000…On frôle les 4000…
On frôle les 4000…On frôle les 4000…
On frôle les 4000…On frôle les 4000…

Au matin, bien trop tôt (3h30), nous prenions place à bord d’un mini bus, frôlions les précipices de ce fameux canyon et nous arrêtions pour une première escale à Cruz del Condor, un emplacement idéal pour apercevoir le condor du Pérou, une bête pouvant atteindre trois mètres d’envergure. A cette heure si matinale, nous étions les seuls au rendez-vous et avons pu profiter pleinement du silence vertigineux qui se dégageait du lieu, tout en attendant patiemment le réveil tardif des volatiles. Une heure plus tard, les dames péruviennes, vêtues de leur costume traditionnel, installaient sur le promontoire leurs stands à touristes tout en attendant patiemment le réveil tardif des gringos ! Plus de deux heures après notre arrivée, les condors restaient cachés mais les touristes débarquaient par vagues successives. Le silence faisait maintenant place à l’effervescence, et indéniablement, le condor ne sortait pas… La cinquième heure d’attente eut raison de nous, nous admettions notre défaite, et poursuivions notre route vers Cabanaconde, point de départ de la descente dans le canyon.

On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…

Equipés pour une expédition de près de deux jours, nous commencions notre randonnée avec un des chiens de l’auberge (le plus vieux semble-t-il). Malgré son âge avancé, il ne semblait pas effrayé de partir pour tant de kilomètres. Nous commencions par une longue descente jusqu’au fleuve Colca, au fond du canyon. La brume matinale épaisse commençait à se lever et nous permettait de voir le condor ! En effet, contre toute attente, c’est à cet endroit que nous avons pu l’observer avec plaisir. La deuxième étape de la journée fut plus difficile. De l’autre côté du fleuve, il nous a fallu remonter pour traverser plusieurs villages installés sur les flancs du canyon. Après avoir refusé de manger des cochons d’inde grillés (spécialité péruvienne appelé « Cuy », prononcez « couille » !), pris un ou deux mauvais chemins, évité une averse diluvienne, nous arrivions au terme de la journée en posant pied au bord du fleuve dans un endroit appelé « Oasis de Sangalle ». A part la piscine et quelques palmiers, l’endroit n’avait rien d’une oasis… Les cahutes étaient plus que rudimentaires, les lits déplorables, les sanitaires simplistes et le personnel aurait été parfait dans le rôle de gardiens de prison d’Alcatraz ! Nous avons tout de même réussi à leur extirper un plat de pâtes pour notre chien Raplapla… Il paraissait extrêmement fatigué, avait mal à une patte, et respirait bizarrement. Il a passé la nuit devant notre cahute, c’est fou ce qu’un chien peut être fidèle !

Au soleil levant, la plupart des personnes étaient parties, mais Raplapla nous attendait, ragaillardi par la nuit. Nous quittions donc notre « oasis » et entamions une éprouvante remontée de plus de trois heures jusqu’au village de Cabanaconde, avec plusieurs pauses imposées par Raplapla… A notre arrivée, nous nous écroulions de fatigue, et notre langue semblait être aussi longue que celle du chien ! Après un petit encas bien mérité, nous montions dans un bus pour retourner à Arequipa et faisions connaissance avec Blandine et Nicolas, deux Dacquois également épuisés par le trek ! Cette randonnée fut une véritable épreuve mais un vrai plaisir, avec même une dose de tristesse lorsque nous avons dû laisser Raplapla sur le quai, lui qui aurait voulu partir avec nous en tour du monde.

On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…
On frôle les 4000…

Arequipa nous attendait telle qu’on l’avait laissée, avec en prime une vue sur les volcans. Nous aurions voulu y passer encore un moment, mais la route nous appelle, d’autres horizons sont encore à explorer, et nous mettons même de côté le Pérou pour explorer les décors de la Bolivie… mais promis, nous y reviendrons d’ici quelques semaines…

On frôle les 4000…

Close to 4000 meters…

 

Arequipa is a Peruvian jewel. As soon as we arrived, we enjoyed its main square (Plaza de Armas), surrounded by white colonial buildings with majestic arches. Several cobbled streets are lined with very old houses, today homes of banks. We caught a glimpse of flowered patios through wrought iron grids or big wooden doors, entered one and discovered a very Frenchie shop: “pâtisserie-boulangerie”… That day, we had a yummy breakfast! We then went not far from there to visit the Santa Catalina convent, a real city in the city. The nuns who entered the convent took vows of confinement forever (a part of the convent is still home for several nuns, but the rules are less strict). We visited the cells, the places of worship, the kitchens, the gardens… Fortunately, the door stayed open so we could keep travelling around the world forever!

 

And we did well, because we would have missed La Nueva Palomino, a restaurant serving typical Peruvian dishes. For our lunch, we took a rocoto relleno (hot stuffed pepper), lomo saltado (a bit greasy pork meat), a kind of potato gratin, corn, ensalada a la criolla (salad with lots of onions) and a wonderful dessert, a cheese cinnamon icecream!

In order to digest this delicious meal, we went to the mirador. This lookout shows the extended Arequipa and its particular surroundings. Unfortunately, the weather was so bad that we were not able to see Arequipa’s snowy volcanoes reaching 6000 meters, such as Misti, the most popular with its perfect shape.

 

As if we were captivated by this promising natural scenery, we left Arequipa for a while to go exploring the Colca Canyon. This canyon, the second deepest in the world (there is a true international fight to know which canyon is the deepest, the largest, the oldest…), is known for putting the hikers down. One of the reasons is the altitude (3700 meters). To get used to it, we first stopped in Chivay (3660 meters), a cute little and peaceful countryside town. As our French mountain towns, Chivay has natural hot springs (42°C) with sulfur, perfect to relax! At night, we definitely liked Chivay thanks to the quinoa soup and a typical dancing musical show.

 

Too early the next morning (3h30), we got into a minibus, came very close to the canyon edges and stopped in Cruz del Condor, a perfect place to observe the Peruvian condor, reaching three meters wingspan. At such an early hour, we were the only ones and could enjoy the breathtaking silence while patiently waiting for the late birds. One hour later, Peruvian ladies wearing traditional clothes were installing their stalls for tourists while patiently waiting the late gringos! More than two hours after we arrived, the condors were still in bed but the tourists were coming. No more silence and with this new turmoil, still no condor… After waiting for five hours, we admitted our defeat and kept going to Cabanaconde in order to go down into the canyon.

 

Ready and equipped for a two days hike, we started with one of the hostel’s dogs, who seemed the oldest. In spite of his old age, he did not seem scared of leaving for such a lot of kilometers. We first went down to the Colca river in the canyon. As the thick morning fog was fading away, we were finally able to see the condor! We were not expecting it at all and very pleased to observe it. The second part of the day was more difficult. At the other side of the river, we had to go up through three villages set up on the canyon’s slopes. After refusing to eat grilled guinea pigs (“Cuy” en Peruvian), taking one or two bad ways, avoiding a pouring rain, we finally reached the river at a place called “Oasis de Sangalle”. This was the end of an exhausting day. Except for the swimming-pool and some palm trees, the place did not have nothing of an oasis… The cabins and bathrooms were very basic, the beds were really bad, and the employees would have been perfect guards at Alcatraz prison! We nevertheless convinced them to give a pasta plate to our dog called Raplapla (“exhausted” in French)… He seemed really tired, was suffering from his leg and strangely breathing. He spent the night in front of our cabin, it is amazing how faithful a dog can be!

In the morning, most of the people had gone, but Raplapla was waiting for us, full of strength after a good night. We then left the “oasis” and started our three hour demanding hike up back to Cabanaconde, with several breaks imposed by Raplapla… When we arrived, we were exhausted and our tongue was nearly as long as the dog’s! After a well deserved lunch, we jumped in a bus back to Arequipa and met the French Blandine and Nicolas, also exhausted after the trek! This hike was really hard but very nice and we were sad to leave Raplapla in Cabanaconde, he seemed to be eager to follow us in our trip around the world.

 

Arequipa was waiting for us, the same as we left it some days earlier, with a wonderful view on the volcanoes. We wanted to spend more time there, but we have new horizons to explore… We leave Peru for a while, in order to discover Bolivia’s landscapes… but we promise to go back within some weeks…

commentaires

M
Je vous suis toujours, mais avec beaucoup de nostalgie pour le Pérou... Récemment vous nous avez demandé nos plans pour les prochaines vacances? Et bien on s'est décidé pour la Bolivie et le Chili, mais vous n'y serez plus :'-( car ce sera pour août-septembre! Dommage!
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G
Bonne idée pour la Bolivie et le Chili, vous ne serez pas deçus ! Très bientôt nos aventures boliviennes, tu verras les photos, ça vaut le coup !! Il faut que tu nous envoies, en privé, ton adresse mail, afin que l'on partage nos bons plans. Des amis (suisses) sont au Chili en ce moment, et ils adorent... D'où venez-vous en Suisse ? Bises !
P
I love your photos - every time you have new and exciting images of your amazing experiences. Thank you for sharing your adventures with us
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G
It's a pleasure to share our adventures with our readers and we hope you now want to visit South America... Enjoy your skiing adventures before going to France!
Z
... de mieux en mieux ! Un chien maintenant... je retourne me coucher.
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G
Mais nous sommes les amis de tous les animaux ! Il ne faut pas être jaloux ! Et puis nos deux petits Z sont en première place évidemment !
M
OH ZAZOU ! Il faut pas être jaloux comme ça ! Tu es quand-même en bonne compagnie avec mamie Nicole et en plus à la campagne.

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